L’importance de l’alphabétisation

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47,7 % de la population du Burkina Faso a moins de 15 ans. 87,2 % des Burkinabè sont analphabètes. Ces deux chiffres illustrent à eux seuls l’importance que revêt la scolarisation dans ce pays. L’alphabétisation est en effet une condition préalable à tout développement : elle est le seul moyen de donner aux populations les compétences et les capacités à exploiter leur potentiel pour améliorer leurs moyens d’existence et leur qualité de vie.

Pourtant, dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde, à l’indice de développement humain du PNUD, les établissements scolaires font cruellement défaut. Les ressources du gouvernement ne sont pas suffisantes pour fournir des infrastructures à l’ensemble du territoire national et les classes des écoles publiques ont fréquemment des effectifs dépassant les 120 élèves.

Il est donc fréquent que des enfants ne puissent être inscrits, faute de place. Les écoles privées qui se sont développées dans le pays face à cette carence pratiquent des frais de scolarité très élevés et sont en conséquence réservées à des élèves issus de milieux favorisés. Les enfants démunis ou orphelins, en particulier ceux vivant en zone rurale ou dans des quartiers urbains périphériques dits « informels » dont l’équipement en établissements publics est faible, voire inexistant, sont en conséquence souvent condamnés à vivre dans la rue, sans aucune perspective d’avenir. Leurs tuteurs ou leurs parents renoncent à prendre en charge des frais de scolarité qui viendraient s’ajouter à la difficulté quotidienne de faire vivre leur famille et encouragent au contraire ces enfants à exercer de petits travaux dans la rue. Le groupement scolaire de Saint Dominique, situé dans un quartier pauvre de la périphérie de Ouagadougou, cherche précisément à offrir à certains de ces enfants la possibilité d’être scolarisés ou d’acquérir une formation professionnelle.

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